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La plus grande campagne de vaccination de l’histoire en Suisse

Veröffentlicht am 7 décembre 2020.

Source : traduit de l’allemand
C’est ainsi que la Suisse va être vaccinée contre le corona
Qui peut administrer le vaccin Covid-19, et où ? Les cantons sont confrontés à un grand projet. Voici les scénarios possibles.
Isabel Strassheim / Philipp Felber-Eisele

Un vaccin contre le Covid-19 sera probablement bientôt une réalité. Mais de nombreuses questions restent sans réponse. Par exemple, les questions d’efficacité et de disponibilité initiale. Le Conseil fédéral ne prévoit pas de vaccination obligatoire, mais Christoph Franz, président du géant pharmaceutique Roche, a exprimé son soutien dans la "Handelszeitung". Malgré ces incertitudes, la Suisse se prépare à une campagne de vaccination qui restera dans l’histoire comme la plus importante jamais réalisée. En coulisses, les cantons travaillent actuellement à sa mise en œuvre.

La question centrale est de savoir qui sera finalement autorisé à administrer les vaccins. Il n’existe actuellement aucun plan concret à cet effet. Les cantons font savoir que divers scénarios sont actuellement à l’étude.

Utilisation des salles d’exposition
Une possibilité, qui est également en discussion en Allemagne, par exemple, serait l’utilisation de salles d’exposition. Selon un porte-parole de MCH Group, l’exploitant des halles d’exposition de Bâle, par exemple, des enquêtes sont en cours pour déterminer si ces dernières pourraient servir de centres de vaccination et si cela serait également une option pour les autorités.

Les préparatifs battent leur plein dans le canton de Bâle-Ville lui-même. "Nous prévoyons différents scénarios, en fonction du vaccin nécessaire", explique Thomas Steffen, médecin du canton de Bâle. Un groupe de travail composé de l’hôpital universitaire, de l’association des pharmaciens et de la société médicale effectue actuellement les préparatifs nécessaires. "Semaine après semaine, cela devient plus concret", déclare M. Steffen. Il s’attend à ce que les vaccinations de masse commencent au printemps ou au début de l’été 2021.

Dans le canton de Berne, par exemple, on suppose que la vaccination se fera principalement dans des centres de vaccination. Il n’est pas encore clair si de très grandes salles seront louées à cette fin. Selon le Département bernois de la santé, les plans n’ont pas encore atteint ce stade.

Qui peut être vacciné ?
On ne sait pas non plus encore quel vaccin sera utilisé. Et donc aussi la manière dont il doit être administré, stocké et transporté. Les cantons doivent être en mesure de réagir à ces éventualités. Selon Rudolf Hauri, médecin cantonal de Zoug et président de l’Association des médecins cantonaux de Suisse, l’objectif est d’offrir la possibilité de se faire vacciner à grande échelle. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) écrit que les hôpitaux, les pharmacies, les cabinets médicaux, les centres de vaccination et même les équipements mobiles pourraient être pris en considération à cet effet.

Dans les prochains jours, Moderna publiera également les résultats provisoires de son projet de vaccination, a annoncé la société de biotechnologie américaine. Le vaccin est tout aussi basé sur les gènes que celui développé par Pfizer-Biontech. L’éminent immunologiste américain Anthony Fauci s’attend à ce qu’il soit tout aussi efficace.

Dans les essais cliniques de Moderna la semaine dernière, un nombre croissant de sujets ont été trouvés infectés par Covid, a-t-on dit. Toutefois, on ne sait pas encore s’ils ont été vaccinés avec le vaccin Moderna ou avec un placebo. L’essai est réalisé en aveugle, ce qui signifie que ni les participants, ni les médecins et Moderna ne savent qui a reçu quelle injection. Seul un comité indépendant est autorisé à révéler qui appartient au groupe.

L’étude porte sur 30 000 sujets et l’objectif des résultats intermédiaires est d’infecter au moins 53 personnes avec la Covid. Chez Pfizer-Biontech, 94 des 39 000 personnes testées ont été infectées par la Covid. 90 % des personnes infectées avaient été vaccinées avec le placebo. (ish)

Ce qui pourrait limiter les possibilités, c’est le vaccin lui-même. Le produit prometteur de Pfizer-Biontech, ainsi que celui de Moderna, nécessite un refroidissement important de la substance active. On dit que Moderna est à moins 20 degrés Celsius et Pfizer à moins 70 degrés. Maintenir la chaîne du froid à ces températures est le plus grand défi de la distribution mondiale. On craignait que la logistique ne soit pas à la hauteur. Le tout est clair pour l’industrie elle-même : "La logistique mondiale est capable de maintenir la chaîne du froid même à des températures très basses", déclare Dominique Nadelhofer du géant de la logistique Kühne+Nagel. La distribution des matières premières et des matériaux auxiliaires tels que les seringues et les flacons nécessaires à l’administration du vaccin a déjà commencé.

Les vaccins arriveront probablement en Suisse par fret aérien. Aux aéroports de Zurich et de Bâle, les halls de fret sont certifiés pour de telles livraisons. Une fois que les vaccinations sont en Suisse, la situation sera clarifiée. Selon l’état du moment, l’armée devrait coordonner le stockage. Les cantons sont responsables de la distribution. Un avantage : tant Moderna que Pfizer affirment que leurs vaccins peuvent être conservés quelques jours à la température du réfrigérateur. Cela simplifierait grandement la logistique en Suisse.

Logisticien : "C’est la routine"
Le secteur de la logistique en Suisse se considère bien préparé pour une telle campagne. Les premières enquêtes des cantons auprès de diverses entreprises ont déjà été effectuées, dit-on. Planzer est l’une de ces entreprises, qui transporte également des produits pharmaceutiques. Willi Gärtner, responsable de la logistique et membre du conseil d’administration de Planzer, ne voit aucun problème dans la distribution fine du vaccin en Suisse. Il dit : "C’est la routine."

Avec le vaccin contre la grippe, par exemple, la livraison prendrait quatre jours à chaque fois. Cela doit être fait deux fois par an. Il faut essentiellement distinguer la logistique pharmaceutique, qui peut se faire à des températures de 15 à 25 degrés au-dessus de zéro. Cela inclut tous les médicaments normaux que l’on peut trouver dans n’importe quelle armoire à pharmacie. En outre, il existe des produits réfrigérés, tels que les vaccins contre la grippe, dont la température varie entre 2 et 8 degrés et, dans certains cas, des produits surgelés. "Nous sommes toujours contrôlés par Swissmedic afin de s’assurer que nous respectons les spécifications relatives à la manipulation et au transport corrects", explique M. Gärtner. Outre le maintien de la chaîne du froid, la traçabilité du transport est également cruciale.

Publié : 12.11.2020, 21:27

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